Une photographie de Roger Blain à l’honneur à Paris


… clin d’œil averti et si joyeux depuis la Belle Province

Un flux doux et léger s’immisce parfois dans les masses intempestives d’air nord-américain : nous y trouvons un accent, une langue familière aux péripéties poétiques et l’espoir que la résistance à l’invasion anglophone n’est pas le privilège des enfants d’Astérix aujourd’hui bien étrangers à leur motif de s’identifier à la célèbre bande dessinée. Ce sont nos cousins de la Belle Province qui sonnent à notre porte, sous les auspices du Centre culturel canadien, à Paris, dont les animations savent profiter de cette connivence familiale ancienne pour produire des événements dont l’avantage est paradoxalement de nous rappeler que la planète existe autrement qu’à Saint-Germain-des-Prés.

La présentation d’une œuvre de Dominique Blain dans cette même institution avait réveillé le souvenir de la présence à Ferrières des membres de sa famille, généreux et si bellement ambassadeurs de la sensibilité des québécois à la qualité des relations humaines. Or, voici que le programme 2020 – 2021 du 130 de la rue du Faubourg Saint-Honoré comprend non seulement une nouvelle prestation de cette artiste de notoriété mondiale mais aussi —sans que le lien familial n’y apparaisse autrement que fortuitement—, une photographie aussi émouvante de Roger, père de Martine et Dominique, dont il me plaît de souligner l’élégance en lui rappelant le souvenir, dans la Salle du Commandant, d’une mémorable soirée aux chandelles.

Roger Blain, Les Filles du Roy, mai 2020
Roger Blain, Les Filles du Roy, mai 2020

La mer océane, parfois, se joue des distances pour que nos pensées se rejoignent avec tant de plaisir.

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